Parc Photovoltaique

1- Situation de l’opération

Le Conseil général d’Eure-et-Loir souhaite acquérir 244,5 hectares de l’ancienne base aérienne de Crucey située sur le territoire des communes de Crucey-Villages Maillebois et Louvilliers-lès-Perche en vue d’y accueillir l’une des plus importantes centrales photovoltaïques au sol au niveau européen.

Ce projet participe pleinement à l’objectif de 5.400 MW de puissance photovoltaïque à l’horizon 2020 que la France s’est fixée dans le cadre du Grenelle de l’Environnement.

De la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’en 1967, la France avait sur son territoire
métropolitain plusieurs bases militaires de l’OTAN. Elles furent fermées ou rétrocédées à
l’armée française après la décision du Général de Gaulle de retirer la France du
commandement militaire le 7 mars 1966. La base aérienne de Crucey fut ainsi désertée à la fin
des années 60. Depuis sa désaffectation, cette ancienne base aérienne américaine sert de lieu
d’entraînement pour différents organismes du Ministère de la Défense.

2- Présentation de l’opération

Il est prévu que le Département d’Eure-et-Loir se porte acquéreur d’un ensemble de 244,5 h situés dans la partie Sud-Est de la base qui s’étend sur une superficie totale de 450 h afin de le mettre à disposition d’opérateurs pour la réalisation d’un parc photovoltaïque au sol.

Ce secteur est constitué d’une zone de 80 hectares environ qui accueille près d’une centaine de bâtiments (casernements, locaux techniques, etc.) en état de délabrement plus ou moins avancé, dont un grand nombre équipés de toitures en amiante, et de zones de stockage et de manoeuvre des avions, constituées de « marguerites » de parcage et de voies de circulation bétonnées en bon état général.

L’Armée de l’Air souhaite rester propriétaire de la piste d’atterrissage et ses voies de
dégagement, ainsi que les « marguerites » situées au Nord de la piste qui resteraient
propriétés de l’État.

Enfin, l’ONERA (Office National d’Etudes et de Recherches Aérospatiales) exploite un radar
transhorizon de type « Nostradamus » implanté dans la partie Ouest de la base.

Une centrale solaire photovoltaïque est constituée d’un ensemble de modules solaires (ou
panneaux solaires) photovoltaïques reliées en série ou en parallèle et branchés sur un ou
plusieurs onduleur(s).

L’énergie du soleil est transformée en courant continu de tension variable fourni par les panneaux qui est de nouveau transformé par un ou plusieurs onduleurs en courant alternatif.

Cette électricité produite par les panneaux solaires photovoltaïques est directement injectée sur le réseau de distribution électrique et peut ainsi être consommée immédiatement sans qu’il y ait besoin de dispositif de stockage (batteries).

Plusieurs type de support et de panneaux existent et dont le choix sera déterminant pour
calculer la puissance de la future centrale photovoltaïque au sol de Crucey.

Supports fixes : Il existe des supports fixes en aluminium sur lesquels sont placés les modules
solaires en silicium ou en couche mince avec un degré d’inclinaison aux alentours de 30°. Ces
solutions techniques pourraient envisager une centrale d’une puissance de 90 MWc (couche
mince) à 120 MW (Panneau solaire monocristallin silicium ou polycristallin) si la totalité des
244,5 hectares étaient utilisés.

Supports trackers (ou suiveurs) : les modules sont montés sur un support qui suit le soleil, les
modules photovoltaïques restent perpendiculaire au rayonnement solaire pendant la journée
augmentant la productivité. Cette solution technique pourrait envisager une centrale d’une
puissance de 90 MWc si la totalité des 244,5 hectares étaient utilisés.

Le projet de centrale photovoltaïque sur la base aérienne de Crucey constitue le projet le plus
important en termes de puissance en France.

Ce projet de parc photovoltaïque présente une manière originale de reconvertir une ancienne
base militaire en un centre de production d’électricité renouvelable.

Le département d’Eure-et-Loir deviendrait ainsi une vitrine à part entière en matière d’énergie
renouvelable.

La production envisagé de la centrale serait équivalent à la consommation électrique (hors
chauffage) de 81 840 habitants soit une population comme la ville de Chartres ou comme
38 950 foyers. Elle permettrait d’éviter l’émission de 48 010 tonnes de CO2 par an soit 96 000
aller-retour de Paris à New York.